[RP] Printemps Artésien - l'estrade (25 Avr 1462)

2 tonneaux vides récupéré sur le stand des pochtrons d’ULLA, quelques planches vermoulues mais trop pourries quand même, une banderole du sponsor "Mangez du maïs Pluchon, le maïs qu’il est drôlement bon !", un portrait du comte Raymond, un lot de boucliers légers pour se protéger des jets de fruits moisis et éventuellement écrabouiller un ou deux crânes et hop, voilà une estrade improvisée tout à fait convenable et parée à un débat serein et constructif.



La bande hétéroclite composant Printemps Artésien avait subi pas mal de revers ces derniers jours, la liste constamment chahutée était soumise avec grand retard mais c'était déjà une belle victoire mine de rien.

Aussi, c'est avec malgré tout une certaine fierté qu'ils hélaient maintenant le chaland à la recherche du soutien populaire qui devait asseoir leur idéal politique dans les esprits et leurs propres fesses dans la grande salle du château.

Rêver un impossible rêve
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l'inaccessible étoile

Telle est notre quête !

Suivre l'étoile
Peu nous importent nos chances
Peu nous importe le temps
Ou notre désespérance
Et puis lutter toujours
Sans question ni repos
Se damner
Pour l'or d'un Printemps

(très librement inspiré par la Quête de Jacques Brel)

Oyez ! Oyez ! Artésiennes (œillades appuyées), Artésiens, badauds de passage ou simplement sage ! Oyez gens de bien,  fins bretteurs, hommes d’Eglise, jovials paysans ou même bretons égarés ! Prêtez votre oreille et ouvrez votre curiosité !

Vous n’avez pas encore voté ? Vous avez bien fait ! Car voici, en toute humilité, le glas de l’immobilisme passéiste et irresponsable de la politique en Artois ! Nous voilà, nous, artésiens renaissants, glaives levés contre les moulins à vents et nous chargeons !

Sans force et sans armure c’est le vent qui nous porte, celui du renouveau et de l’espoir ! L’espoir de sortir de la spirale de haine et de mollesse de l’indépendance ! L’espoir d’un Artois meilleur aux valeurs brillantes retrouvées, restaurées, confirmées !

Ils sont le Ponant, nous sommes le Levant et vous convions dans notre sillage. Si si.

Ici, point de recopiage bimensuel d’un tas de points précis, d’écheveaux de propositions plus ou moins farfelues, de promesses inopportunes. D’abord, parce qu’on n’a rien à recopier. Ensuite parce Printemps Artésien défend avant tout une politique audacieuse dans sa simplicité.

Je vous sens déçue, là, vous, Madame au deuxième rang ! Mais honnêtement, si on expliquait en long et en travers le moindre détail de la construction d’un pan de muraille en pierre de taille estampillée par Dame Sylvine ou de la réécriture de l’alinéa 42.7 du code du guet, version spécifique pour Calais valable les jours impairs, sentiriez-vous la passion, l’ardeur qui nous anime ? Point. Vous vous éclateriez à démontrer que prétendre proposer là et maintenant des solutions à toutes ces choses dont nous n’avons qu’après tout une connaissance moyenne n’est que la preuve de notre incompétence future, on s’échinerai à vous prouver que non puisque nous avons l’ami d’un cousin de la voisine qui connaît son affaire dans le domaine de l’apiculture. On ergoterait sur le nombre de maison à droite ou à gauche de la Somme, on referait les calculs des coûts de reviens du steak de cochon en élevage hivernal, on imaginerait une belle alliance avec la Catalogne occidentale. Certes. Rien de déplaisant pour occuper une soirée d’hiver au coin de l’âtre et faire passer le goût de la tisane de Lisette sensée faire mieux digérer son brouet de chou au lard.

Mais l’hiver est derrière nous, et malgré leur importance, nous n’avons plus le cœur à nous noyer dans ce qui n’est que futilité au regard de la fièvre qui brûle nos âmes –n’ayons pas peur des mots.

Une page se tourne.

L’Artois rêvait d’indépendance, l’Artois s’est enchaînée.
L’Artois rêvait de justice, l’Artois s’est dévoyée.
L’Artois rêvait de grandeur, l’Artois a sombré.

Reconstruire.

Un Artois à visage humain qui ne cherche plus à se terrer dans son arrogance.
Un Artois compris par tous dans les royaumes.
Un Artois qui prend ses responsabilités et accepte le partage et la coopération.
Un Artois pour des artésiens épanouis dans un pays en perpétuel devenir.

Renoncer à l’indépendance, ce n’est pas un retour en arrière. Que nous soyons porteur ou non de ce projet, tous pouvons en avoir appris quelque chose. Mais ce n’est pas une finalité viable sur le long terme. Elle ne permet plus le développement du comté pour le bien de tous. Nourrie de rancœurs et d’individualisme exacerbé, c’est devenu le boulet qui nous empêche de nous éveiller, le cul de fosse d’aspirations rances et aujourd’hui dépassées qui ruinent nos énergies et déshonore le comté.

L’ego puéril de l’indépendance doit faire place à la maturité.
Faire partie du royaume, c’est un partenariat. Si on n’y cherche que son intérêt, il n’y a plus de vainqueur ! Les méchants qui hier prirent l’Artois de haut ont disparu et plus rien ne justifie cette prison déliquescente. Il est l’heure de tourner la page.

Nos propositions ? Elles ont la limpidité des vérités, le bien-fondé de la sincérité, la certitude de la droiture, la spontanéité de la bienveillance. Rien que ça dites-vous monsieur ? Mais n’est-ce pas la moindre des choses ?
Honte à celles et ceux qui se présenteraient devant vous pour n’assouvir qu’une ambition ridicule et étroite. Si nous n’avons pas la tête haute, nous ne méritons pas votre soutien.

Venons-en au fait. Un, bazarder l’indépendance. Pas grand-chose n’a été fait en son nom, c’est autant de temps sur lequel on pourra se concentrer sur des choses plus avantageuses. Deux, réparer les institutions. Un état des lieux et une cartographie précise s’imposent avant de sabrer l’inutile et le lourdingue. Trois, ravigoter la justice, et rapidement. Si les feignants vous disent que c’est du boulot pour plusieurs mois, c’est qu’ils n’ont rien compris à l’esprit des lois, préférant laisser impuni pillages et malversations pour le plaisir d’une mise en page.

Et voilà.

Est-ce trop demander que d’être un comté ouvert, réactif et juste ? C’est le minimum, et ce minimum-là, il est aujourd’hui préféré par les conseils de l’hiver à des pusillanimités et de la comptabilité. Certes, économiquement, les efforts sont visibles et les résultats bien présents, il faut non seulement le reconnaître mais encore le saluer bien bas car c’est ce qui sauve l’Artois de la déchéance totale. Mais qu’est-ce que cette science sans conscience ? N’est que ruine de l’âme vous dira-t-on bientôt, et c’est fort bien envoyé.

L’âme d’Artois, ruinée, doit refleurir en ce beau printemps.

Oyez ! Oyez ! Artésiennes, Artésiens, badauds de passage ou simplement sage ! Oyez gens de bien,  fins bretteurs, hommes d’Eglise, jovials paysans ou même bretons égarés ! Prêtez-nous votre oreille et ouvrez votre curiosité !

Le printemps est arrivé ! Et il nous emporte jusqu’à l’inaccessible étoile.

Nom de la liste : Printemps Artésien

Tête de liste : Pluchon73
Numéro 2 : Thiba - Confirmé
Numéro 3 : Simondumont - Confirmé
Numéro 4 : Neidanac - Confirmé
Numéro 5 : Cedric92 - Confirmé
Numéro 6 : Paulovnia - Confirmé
Numéro 7 : Clotaire - Confirmé
Numéro 8 : Kagoo - Confirmé
Numéro 9 : Sharkoon - Confirmé
Numéro 10 : Hyunkel - Confirmé
Numéro 11 : Fantine - Confirmé
Numéro 12 : Ericp212 - Confirmé


Le message de la liste

Un programme nouveau pour refleurir l'Artois

* finissons-en avec cette indépendance qui est un échec sur tous les plans et mène le comté à sa ruine
** repensons intégralement nos institutions pour les rendre plus souples et moins contraignantes pour ceux qui s'y investissent
*** recentrons l'action du conseil sur le bien être des artésiens au quotidien et plus sur la poursuite de chimères